APPROCHES THÉORIQUES
Thérapie individuelle
PSYCHOTHÉRAPIE PSYCHANALYTIQUE BRÈVE — orientations S. Freud, S. Ferenczi, M. Balint, E. Gilliéron
Ma pratique psychothérapeutique est essentiellement tendue vers le soulagement de la souffrance psychique pour accéder à un mieux-être. Mon approche clinique est axée sur les conflits psychiques qui animent une personne (le monde des fantasmes/inconscient) mais également sur les liens que cette personne établit avec les autre, ceux qui l'entoure (le monde réel/conscient). C'est une quête où l'entièreté de la personne est considérée et non uniquement le rapport qu'elle entretient avec son inconscient et ses automatismes de répétition. Le rapport que j'établis alors avec la personne qui consulte est empreint d'une chaleureuse bienveillance et d'une écoute compréhensive hors de tout jugement.
Cette dimension relationnelle et réparatrice, génératrice d'empathie, apporte à la personne qui consulte un soutien et un encouragement qui participent de la thérapie. Certes l'orthodoxie freudienne est bousculée quand on parle d'introduire de l'empathie dans la relation analytique entre le thérapeute et son patient (notion introduite par Sandor Ferenczi pour qui, le soin, la guérison et donc la thérapeutique ont toujours été fonfamentales) mais "le psychanalyste ne saurait s'inscrire dans la pure application d'une règle sans en devenir le technicien froid et mortifère". (B. Defrenet).
Le cadre des séances place le praticien et le patient en face-à-face. Les séances sont plus espacées (1 séance tous les 10 jours environ) que lors d’une psychanalyse classique (cure type), la thérapie moins longue (entre 3 et 12 mois), la charge financière moins élevée.
Il est parfaitement évident qu'une personne qui consulte attend bien souvent un soutien mais elle veut également percevoir un changement dans son quotidien : elle veut sentir que sa thérapie l’aide à aller mieux.
La globalité d’une approche doit donc se poser en deux temps :
- Pourquoi ce comportement ?
- Comment agir sur ce comportement pour éprouver un soulagement ?
Il est en effet important de ressentir qu’à chaque séance, un pas en avant a été effectué, un problème soulevé, une question posée. Car le travail de psychothérapie ne s’arrête pas à la consultation entre le praticien et le patient, il se poursuit lentement dans l’esprit du patient jusqu’à la séance suivante.
Concrètement, une psychothérapie psychanalytique brève débute par une à deux séances préliminaires destinées à inscrire dans une perspective psychodynamique la demande de la personne en investiguant plusieurs champs (médical, personnel, professionnel, social, relationnel, etc...) et à mettre en place les conditions d'un processus psychothérapique (construire une hypothèse psychodynamique, transmettre cette hypothèse au patient, conduire et évaluer le processus de changement).
En bref : comprendre ce qui préoccupe ou fait souffrir, poser une hypothèse sur le conflit qui se joue et partager cette hypothèse avec le patient. À partir de là, décider du traitement, de ses objectifs, de son but en accord avec la personne.
Thérapie de couple
Le courant psychanalytique s’est diversifié avec l’apparition de conceptions psychodynamiques élargies telles que celles qui sous-tendent la psychothérapie psychodynamique de couples où il s'agit de comprendre et d'améliorer le fonctionnement psychique et interpersonnel à l'oeuvre chez chacune des deux personnes constituant le couple. Par prolongement on postule l'existence d'un "appareil psychique de couple".
Les thérapies de couple psychodynamiques sont centrées sur les émotions et/ou orientées sur les prises de conscience (appelées insight).
Lorsqu’elles sont orientées sur l’insight, elles mettent l’accent sur les processus émotionnels conflictuels concernant chacun des partenaires, les interactions entre eux et le système appelé "couple" de façon élargie.
Ces thérapies de couple intègrent le fonctionnement individuel, conjugal et familial en ce qui concerne la maturation psychique, l'entente, les attentes contractuelles inadaptées, les assignements de rôles irrationnels, et les règles relationnelles qui ne fonctionnent pas ou plus.
Il s'agit entre autres objectifs, de délier les conflits névrotiques, d'assumer le deuil du couple idéal, d'analyser les comportements, les crises et les habitudes de vie et de permettre le dépassement des crises en créant un "nouveau" couple capable de se réinventer.
Le couple constitue un miroir grossissant qui élargit les traits névrotiques de chacun et accentue les difficultés personnelles, il est donc important et vital pour l'harmonie d'un couple, que les interactions, les processus émotionnels, les conflits intrapsychiques et interpersonnels, entre autres, soient mis en lumière.
Sexologie thérapie
Sexologie ou Sexothérapie ?
Les deux ! Ou pas.
Selon la problématique exposée, l'approche sera différente. La sexologie reste factuelle et "pragmatique" : elle concerne les troubles de l'éjaculation, de l'érection, les repères corporels des organes génitaux, etc.
Mais il n'est pas exclu de combiner ces deux approches et de s'éloigner d'une approche factuelle pour une approche plus profonde et psychique. Depuis quelques années, je constaste que mes patients viennent non pas parce qu’ils veulent du sexe mais parce qu’ils veulent désirer du sexe ce qui est totalement différent. La sexothérapie s'intéresse donc aux mouvements qui asphyxient ce désir et empêchent la sexualité de se réveler de façon épanouissante. Si la sexologie s'intéresse à la fonction, la sexothérapie se concentre sur la relation à soi et à l'Autre.
LA SEXOTHERAPIE — orientation Claude Crépault
La sexoanalyse est une méthode sexothérapeutique, née du désir de comprendre le sexuel dans ses manifestations concrètes et conscientes mais aussi symboliques et inconscientes. La sexoanalyse postule en effet qu’il existe un inconscient sexuel autonome et que les troubles sexuels sont indissociables des mécanismes inconscients qui l’articulent. Bien qu’ayant plus d’affinités avec la psychanalyse, la sexoanalyse reconnaît la pertinence de certains principes comportementalistes ; par conséquent, elle se situe à la frontière de ces deux courants.
L’objectif de la sexoanalyse est d’amener la personne à la compréhension et à la correction de son désordre sexuel à partir d’un travail sur son imaginaire. L’idée étant que ce travail thérapeutique aidera la personne à surmonter les anxiétés sexuelles et non sexuelles qui sont à la base de son trouble sexuel.
Mais qu’entend-t-on par le terme « troubles sexuels » ou « désordres sexuels » ?
Le manque de désir sexuel, le dégoût de la sexualité, les difficultés érectiles, les problèmes éjaculatoires, le manque d’excitation sexuelle, l’anorgasmie clitoridienne, l’anorgasmie vaginale, les douleurs sexuelles avec ou sans pénétration, la fixation sur la sexualité, la dépendance à la pornographie, la compulsion sexuelle, avoir vécu une agression sexuelle, la paraphilie, entre autres...
Le cadre sexoanalytique est constitué d'entretiens individuels en face-à-face. Le thérapeute est actif et pose des questions, son but étant de retracer les failles dans la progression sexuelle du patient afin de comprendre la signification des désordres sexuels qui en découlent. Le rythme des séances se limite ordinairement à une par semaine ou une tous les quinze jours. La sexoanalyse peut être considérée comme une thérapie à moyen terme.
Soutien psychologique
Orientations Carl Rogers, Irvin Yalom
L’entretien de soutien se veut être une démarche de résolution des problèmes, à l’attention de toute personne confrontée à une situation à laquelle elle doit faire face.
Cette approche thérapeutique a été très influencée par Carl Rogers et son Approche Centrée sur la Personne.
Contrairement à la psychothérapie analytique, l’entretien de soutien ne s’inscrit pas dans une démarche d’interprétation. Il s’agit ici d'un accompagnement et d'un soutien psychologiques qui n’exigent pas un travail thérapeutique touchant aux structures de la personnalité.
La psychologie du counseling personnel dispose d’une approche psychothérapeutique non médicale, non analytique et centrée sur les ressources de la personne. La personne et son thérapeute sont partenaires dans la recherche de solution.
Dans le cas de ma pratique thérapeutique, l'entretien de soutien a une fonction dite remédiative, c’est à dire qu’il doit remédier à un problème ponctuel de couple, de vie, de famille.
C’est une démarche à court terme centrée sur la résolution d’une difficulté situationnelle comme par exemple la découverte d’une infidélité, souvent vécue comme un véritable séisme au sein d’une relation de couple.